Journal - La France au travail

Numéro d'inventaire

013.26.21

Acquisition

013.26 achat Plailly

Dénomination / Titre / Désignation

Journal

Dénomination / Titre / Désignation

La France au travail

Domaine / Discipline

Presse

Création/Exécution

25 mars 1944 : Date de publication

France : Pays

Fonction / Utilisation

Presse

Matière

Papier

Fonctionnement et contexte

La France au travail est un quotidien illustré collaborationniste, fondé en 1940 par Georges Oltramare (sous le pseudonyme Charles Dieudonné) et Jean Drault. Henri Coston en a été le secrétaire de rédaction. Son contenu est marqué d’un antisémitisme virulent. En novembre 1941, lorsque Pierre Laval décide de le restructurer pour évincer les éléments plus critiques de Vichy, le journal devient "La France socialiste" où d’anciens socialistes tombés dans la collaboration joindront l’équipe éditoriale.
Le journal est d'abord dirigé par Charles Dieudonné et Jean Drault. Henry Coston en est le secrétaire de rédaction. Le premier numéro sort le 30 juin 1940 avec comme sous-titre « Grand quotidien d'information au service du peuple français ». Le journal ouvre ses colonnes à des personnalités comme Robert J. Courtine, ou Georges Montandon qui y écrit : « En sus de ses fautes à elle, la nation française a été empoisonnée par l'esprit de l'ethnie putain » (2 juillet 1940).
L'équipe rédactionnelle est d'origine diverse : on y trouve d'anciens communistes comme Pierre Benedix ou des gens de droite comme Martin-Dubois, Jacques Ditte ou René Saive. L'orientation est antiparlementaire, anticapitaliste (le journal demande la libération des pacifistes et communistes, le contrôle des banques, l'impôt sur la fortune) et antisémite. Le journal dénonce les difficultés du ravitaillement, les fonctionnaires incapables et s'en prend très tôt à Vichy, « gouvernement de l'ordre moral », mais pas à la personne de Philippe Pétain. En raison de la violence des éditoriaux de Charles Dieudonné, Laval impose qu'il soit coiffé par Jean Fontenoy. Ceci fait chuter les ventes puis entraîne le départ en juillet 1941 de Charles Dieudonné.
Le journal verse dans l'antisémitisme et dans l'antimaçonnisme, tout en étant soupçonné de sympathies démocratiques ou bolcheviques par les services de la Propaganda Abteilung. En revanche, il bénéficie du soutien de l'ambassade d'Allemagne à Paris qui assure que sa mission est de gagner les milieux ouvriers à la collaboration.

Description

Document imprimé recto-verso en noir avec reproductions photographiques.
Sous-titre du journal :"Grand quotidien d'information au service du peuple français"

Mot clé

Presse collaborationniste

Collaboration

Antiparlementarisme

Antisémitisme

antimaçonnique

Abetz Otto

Oltramare Georges, pseudonyme Charles Dieudonné

Drault Jean

25 mars 1944