Journal - Bir Hacheim
Numéro d'inventaire
017.10.1.1
Acquisition
017.10 don Meriguet
Dénomination / Titre / Désignation
Journal
Dénomination / Titre / Désignation
Bir Hacheim
Domaine / Discipline
Presse
Création/Exécution
Michallat
Imprimeur
5 août 1944 : Date de publication
Bourg-en-Bresse : Ville
Ain : Département
Fonction / Utilisation
Presse
Matière
Papier
Fonctionnement et contexte
Bir-Hakeim, sous titré "Journal républicain mensuel paraissant malgré la Gestapo, malgré le négrier Laval et son gouvernement de Vichy", est un journal clandestin de la Résistance, se réclamant du gaullisme, diffusé sous l'occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1943 à 1944. Créé en mars 1943 par le journaliste André Jacquelin, aidé de Jeanne MoirodNote (1905 - 1997) et Gabriel Jeanjacquot, son premier numéro fut édité à 10 000 exemplaires. Il fut imprimé à Bourg-en-Bresse, chez Michallat, puis à Morez pour un numéro spécial sur les Maquis de l’Ain tiré à 150 000 exemplaires. Son financement était assuré par Me Jean Franck de Lausanne.
Bir-Hakeim a été le premier journal à relater, dans son numéro de décembre 1943, le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax. Information qui sera reprise par la presse anglo-saxonne.
Une perquisition de la police dans les locaux de Bourg-en-Bresse échoue grâce à la complicité de l'inspecteur de police Bouvard, sympathisant de la Résistance, qui conseille à l'équipe Michallat de cesser ses activités clandestines pendant un temps. C'est alors l'imprimerie Lintanff de Morez qui prend le relais ; le journal passe de quatre à six pages.
Le problème du papier est résolu par Monsieur Novat, un industriel de Vienne, constructeur de machines pour la fabrication du papier, qui a connu André Jacquelin en prison. Monsieur Novat se met en rapport avec Monsieur Latune, directeur des Papeteries Johannot d'Annonay et résistant : il accepte de fournir un papier de qualité pour le journal. Le transport de ces journaux entre Bourg-en-Bresse et Lyon se fait essentiellement par des camions de laitiers ou par les cars Philibert.
Les photos sont traitées par Monsieur Favre, directeur de l'entreprise "Photogravure moderne" à Saint-Etienne. Les articles sont pour la plupart écrits par André Jacquelin.
Des agents acheminent Bir-Hakeim vers la Suisse et Paris. Les journaux, dissimulés par les cheminots dans le tender de la locomotive, parviennent en Suisse. A Lausanne, ils sont remis à Maître Jean Francken, qui les transmet à Paul Neyrac de l'ambassade de France à Berne, et à Monsieur Frewen-Moriton du consulat de Grande-Bretagne à Genève. Ils sont ensuite acheminés à Londres, dans une valise diplomatique, par des passeurs qui, en retour, rapportent des photos d'opérations militaires extérieures que Bir-Hakeim peut reproduire.
Les chefs collaborateurs, trompés par la qualité du papier, pensent que ce journal est imprimé à l'étranger. Philippe Henriot lui-même déclare à la radio de Vichy le 17 janvier 1944 que ce journal ne peut être fait qu'en Suisse, prenant pour preuve la qualité de la présentation, de l'impression et des photographies.
Mot clé
Presse clandestine
Résistance
Michallat
Bourg-en-Bresse
Ain
5 août 1944
Facettes
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