Gravure - Dessin - Sully

Numéro d'inventaire

017.18.1

Acquisition

017.18 don Nouhaud

Dénomination / Titre / Désignation

Gravure

Dénomination / Titre / Désignation

Dessin

Dénomination / Titre / Désignation

Sully

Domaine / Discipline

Dessin

Création/Exécution

Editions L'imagerie du Maréchal


Editeur


22 décembre 1941 : Date de publication


Saint-Genest-sur-Roselle : Ville


Haute-Vienne : Département

Fonction / Utilisation

Propagande

Matière

Papier

Fonctionnement et contexte

Gravure représentant Sully, éditée par L’imagerie du Maréchal le 22 décembre 1941 à l’occasion du tricentenaire de la mort du ministre du roi Henri IV. En 1943, le chef du Service de propagande et de presse de la Corporation commanda à l’atelier Saint-Genest-sur-Roselle (Haute-Vienne) 5 000 images de Sully sur lesquelles il demanda de reprendre la phrase « Comme Sully, la Corporation remettra l’agriculture au premier rang » ou « Comme Sully, la Corporation restaurera l’agriculture ». Ces images ont été réalisées par l’artiste Gérard Ambroselli. Ce dernier fut mobilisé en septembre 1939 et devint l'aide de camp du général de Lattre de Tassigny (1889-1952) qui lui confia une nouvelle fonction : imagier de l'armée d'Alsace. Il effectua ainsi des dessins représentant Vauban. Ces vignettes, distribuées en 1940 sous forme d'images à colorier, étaient destinées à réconcilier le peuple français et son armée. Démobilisé fin juillet 1940, Gérard Ambroselli rejoignit la zone libre dans le Limousin. Il se rendit à Vichy pour réaliser un portrait du Maréchal qui lui confia l'imagerie du maréchal. Celle-ci regroupait à Vichy plusieurs artistes et artisans qui obtenaient des lettres patentes du régime. Sa première œuvre fut La vie du maréchal Pétain. Par la suite, il réalisa des séries sur Les Saints Patrons, Les Beaux Métiers de France…, se faisant l'écho des thèses régionalistes et corporatistes du régime. Il fut même décoré de l’ordre de la Francisque. Mais après l'arrestation du général de Lattre de Tassigny en novembre 1942, Gérard Ambroselli entra dans la clandestinité sous le nom de « Gabriel Audouin ». Puis il rejoignit le général de Lattre de Tassigny à Alger en 1943, où il fut affecté à la 5e division blindée, sous le nom de « capitaine Gérard ». Il débarqua en Provence avec la 1ère Armée et reprit sa fonction d'imagier. C'est lui qui dessina l'insigne de l’armée Rhin et Danube. Il participa à la libération du camp de concentration de Dachau en avril 1945.

Description

Couleurs faites au pochoir par des enfants.

Mot clé

Propagande


Duc de Sully


Editions L'imagerie du Maréchal

  • Editeur à Limoges

Pétain Philippe

  • Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en captivité le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945.
    Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.
    Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.
    Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.
    Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire, il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antimaçonnique et antisémite en août-octobre 1940. Il engage le pays dans la Révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
    Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l’île d'Yeu, où il est inhumé.

Etat français


Ambroselli Gérard


Saint-Genest-sur-Roselle


Haute-Vienne


22 décembre 1941