Partition - Maréchal, nous voilà
Numéro d'inventaire
989.1306.2
Acquisition
989.1306 don Anonyme
Dénomination / Titre / Désignation
Partition
Dénomination / Titre / Désignation
Maréchal, nous voilà
Domaine / Discipline
Imprimé
Création/Exécution
Editions du Ver luisant
Editeur
1941 : Date de publication
Paris : Ville
Seine : Département
Fonction / Utilisation
Propagande
Pétain Philippe
Matière
Papier
Fonctionnement et contexte
Partition de la chanson "Maréchal nous voilà" d'André Montagnard et de Charles Courtioux, Paris, éditions musicales du Ver Luisant, 1941.
Cette chanson peut être considérée comme l'hymne officieux du régime de Vichy même si La Marseillaise n’a pas été supprimée. Elle est largement diffusée par la radio, notamment par la voix d’André Dassary. En fait, cette chanson est un plagiat qui a utilisé, pour les paroles, une chanson dédiée au Tour de France et, pour la musique, une composition de Casimir Oberfeld, mort en déportation, en 1945, à Auschwitz.
La propagande du gouvernement de Vichy s’adresse à toute la population, mais les écoliers, la jeunesse sont des cibles privilégiées. Dans tous les établissements scolaires, les élèves sont rassemblés chaque matin devant le mât où l’on lève le drapeau français. Dans la journée, au cours de la leçon de chant, on apprend Maréchal nous voilà. C’est un des moyens d’inculquer l’idée de la Révolution nationale aux jeunes enfants et de s’en servir comme vecteurs pour diffuser cette idéologie dans les familles.
La brochure comporte deux pages intérieures qui transcrivent la partition du chant Maréchal nous voilà aux louanges de Pétain.
Description
Description de la couverture : sur fond tricolore, une foule enthousiaste, bras levé, s’avance vers le bâton du Maréchal et les étoiles. Certains portent râteau, pioche et fourche, symbole du « retour à la terre », d’autres brandissent des drapeaux marqués du glaive, du bouclier et du casque gaulois de la Légion. Le titre « Maréchal, nous voilà » est surmonté de l’expression « Le serment de la France à son chef ».
Mot clé
Propagande
Musique
Enseignement
Pétain Philippe
- Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en captivité le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945.
Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.
Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.
Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.
Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire, il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antimaçonnique et antisémite en août-octobre 1940. Il engage le pays dans la Révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l’île d'Yeu, où il est inhumé.
Etat français
Montagnard André
Courtioux Charles
Editions du Ver luisant
Paris
Seine
1941
Facettes
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