Assiette

Numéro d'inventaire

989.15.1

Acquisition

989.15 don Anonyme

Dénomination / Titre / Désignation

Assiette

Domaine / Discipline

Porcelaine


Vaisselle

Création/Exécution

Commanditaire

Etat français

Porcelainier

Michelaud Lucien

Seconde Guerre Mondiale : Date de conception

Limoges : Ville

Haute-Vienne : Département

Fonction / Utilisation

Propagande

France

Seconde Guerre Mondiale

Matière

Porcelaine

Fonctionnement et contexte

Axée sur le culte du maréchal Pétain, la propagande vichyste s’était déclinée à l’époque sur plusieurs supports, depuis l’affiche jusqu’aux objets du quotidien. En témoigne, ce modèle d’assiette en porcelaine de Limoges à l’effigie du Maréchal, destinée à faire entrer dans les foyers français l’image vénérable de celui qui se présente à l’époque comme le sauveur du pays.
En 1917, après cinquante ans d’exploitation par la même famille, la société Berger et Cie est vendue aux frères Michelaud. Les Michelaud, qui possédaient en outre un atelier de décoration à Limoges, ont fait de la porcelaine à feu et sont spécialisés dans les articles de fantaisie et, tout particulièrement, dans les bleus de four.

Description

Assiette à l'effigie du Maréchal Pétain dans un cercle au centre puis sur le pourtour liseré

Mot clé

Propagande

Culte de la personnalité

Vie domestique

Pétain Philippe

  • Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en captivité le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945.
    Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.
    Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.
    Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.
    Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire, il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antimaçonnique et antisémite en août-octobre 1940. Il engage le pays dans la Révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
    Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l’île d'Yeu, où il est inhumé.

Michelaud Lucien

Etat français

Limoges

Haute-Vienne

Seconde Guerre Mondiale