Affiche - Je tiens mes promesses même celles des autres
Numéro d'inventaire
989.68.1
Acquisition
989.68 don Anonyme
Dénomination / Titre / Désignation
Affiche
Dénomination / Titre / Désignation
Je tiens mes promesses même celles des autres
Domaine / Discipline
Dessin
Imprimé
Création/Exécution
Pérot Edmond-Maurice
Illustrateur
1941 : Date de publication
Paris : Ville
Seine : Département
Fonction / Utilisation
Propagande
Fête du travail 1er mai 1941 France
Matière
Papier
Fonctionnement et contexte
Le régime de Vichy rend officiellement férié le premier mai. Avec cette mesure, le Maréchal tente d’obtenir le soutien des ouvriers. Le nouveau jour chômé, institué le 24 avril 1941, est nommé “Fête du Travail et de la Concorde sociale”, une appellation qui souligne la volonté de Vichy d’unir patrons et ouvriers selon un esprit corporatiste et de mettre fin à la lutte des classes. C’est le régime de Vichy, et seulement lui, qui, dans l’histoire de France, désigne officiellement le premier mai comme “fête du travail”. Ce premier mai se confond aussi avec la célébration de la saint Philippe, le prénom du Maréchal Pétain.
Description
Edmond-Maurice Pérot est l’affichiste. Elle a été éditée par le Secrétariat général de l'information et imprimée par Sirven.
Elle représente une enclume de forgeron (l'image du forgeron est un leitmotiv de la propagande sur le travail) sur laquelle est posé le bâton de Maréchal, chef de l'État français. Cette image illustre l'idée d'un Philippe Pétain parvenu aux plus hautes distinctions à force de travail. Elle célèbre le travail en donnant le maréchal en exemple dans une forme de culte du chef.
Le slogan ‘Je tiens mes promesses même celles des autres’ est inscrit en très gros afin d’attirer le regard du lecteur. Il est extrait du discours de Pétain à Saint-Etienne à propos de la réalisation de la retraite. Cette affiche célèbre le 1er mai, fête nationale du travail. Ce texte accentue la loyauté de Pétain envers le peuple français. Contrairement aux précédents gouvernements qui n'ont pas tenus leurs promesses, le nouveau chef de l'Etat annonce la réalisation de la « Retraite ou Allocation aux vieux travailleurs salariés » (A.V.T.S.) et sert d'exemple et de preuve. Cette affiche fait partie d'une trilogie visant à honorer le travail et la solidarité sociale. Elle fut éditée à plus de 3 millions d'exemplaires.
Mot clé
Propagande
Pétain Philippe
- Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en captivité le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945.
Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.
Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.
Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.
Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire, il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antimaçonnique et antisémite en août-octobre 1940. Il engage le pays dans la Révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l’île d'Yeu, où il est inhumé.
Pérot Edmond-Maurice
- Edmond-Maurice Pérot naît le 20 juin 1907, à Puteaux. Son cheminement artistique commence un peu avant les années trente au moment où des mouvements artistiques aussi divers que le fauvisme, le cubisme, l’art abstrait, l’art déco, le surréalisme marquent de leur empreinte la jeune génération d’artistes.
Le dessinateur a indéniablement subi certaines de ces influences avant de se forger son écriture personnelle. Une touche de fauvisme, surtout pour la palette hardie, un parti pris figuratif, une prédominance du dessin dans la composition, un goût prononcé pour le rêve et l’imaginaire, sources inépuisables et mystérieuses, sans la révolte et le scandale, composent les ingrédients de son style remarquable servi par une technique exigeante.
Il est connu pour avoir réalisé des décors de théâtre, des décorations murales de navires...et illustré aussi de nombreux auteurs. Il fut l'ami du poète Max Jacob dont il peignit le dernier portrait en février 1944.
Secrétariat général à l'information et à la propagande
Imprimerie Desfosses Néogravure
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Seine
Fête du travail 1er mai 1941 France
1941
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