Affiche - Fête de Jeanne d'Arc 11 mai 1941

Numéro d'inventaire

989.818.1

Acquisition

989.818 don Anonyme

Dénomination / Titre / Désignation

Affiche

Dénomination / Titre / Désignation

Fête de Jeanne d'Arc 11 mai 1941

Domaine / Discipline

Dessin

Création/Exécution

Dessinateur

Rousset Paul

Lyon : Ville

Rhône : Département

Dessinateur

Feuille René

Lyon : Ville

Rhône : Département

Fonction / Utilisation

Propagande

11 mai 1941 : Date d'utilisation

Matière

Papier

Fonctionnement et contexte

Dans la propagande vichyste, les cérémonies publiques essentiellement nationales, deviennent vite l’un des éléments clés.
A cette occasion, le 11 mai 1941, Philippe Pétain prononce un discours : "Français ! Portons aujourd’hui nos yeux sur la sainte de la patrie, dont la fête est celle de la nation tout entière. Paysanne dans nos marches de l’Est, fidèle à son sol, fidèle à son prince, fidèle à son Dieu, Jeanne a, de son étendard, tracé le plus lumineux sillon de notre Histoire. Martyre de l’unité nationale, Jeanne d’Arc, patronne de nos villages et de nos villes, est le symbole de la France". A l’appel de Philippe Pétain, toute la jeunesse de France participe aux cérémonies. Les jeunes célèbrent la mémoire de celle qui sauva l’unité de la France. Sans le dire, Pétain se compare à cette héroïne puisqu’il se présente comme le ‘Sauveur de la France’ en 1940.

Description

Dessin Paul Rousset et René Feuilli, studio Compagnons de France, Lyon.
Editions du Secrétariat général de l’Information.
Impression B. Sirven Toulouse-Paris.
Exonéré du droit de timbre.
Sur l’affiche, Jeanne d’Arc occupe une grande place, elle apparait comme le sauveur. A ses pieds, marchent quatre hommes qui représentent des mouvements de jeunesse différents : les chantiers de jeunesse, le scoutisme,Jeunesse ouvrière chrétienne, la jeunesse de France et d’Outre-mer et les compagnons de France. Ils ont la même démarche, quasi-militaire, prêts à servir le pays.
Sous Jeanne d’Arc, apparaît le slogan « Pour que revive dans nos cœurs… »

Mot clé

Propagande

Pétain Philippe

  • Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en captivité le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945.
    Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.
    Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.
    Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.
    Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire, il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antimaçonnique et antisémite en août-octobre 1940. Il engage le pays dans la Révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
    Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l’île d'Yeu, où il est inhumé.

Jeanne d'Arc

Secrétariat général à l'information et à la propagande

Rousset Paul

Feuille René

Castel Eric, dit Eric

Imprimerie B. Sirven

Lyon

Rhône

11 mai 1941