Affiche - 1er mai, fête du Travail
Numéro d'inventaire
989.820.1
Acquisition
989.820 don Anonyme
Dénomination / Titre / Désignation
Affiche
Dénomination / Titre / Désignation
1er mai, fête du Travail
Domaine / Discipline
Dessin
Imprimé
Création/Exécution
Hugon Roland
Illustrateur
1er mai 1942 : Date de publication
France : Pays
Fonction / Utilisation
Propagande
Matière
Papier
Fonctionnement et contexte
Dès 1941, le gouvernement de Vichy récupère les célébrations du 1er Mai et décide d’en faire une fête maréchaliste, occasion de propagande. En avril 1941, le maréchal Pétain rend férié le 1er mai, date qui correspond à la Saint-Philippe ou « Fête du Maréchal ». La fête des travailleurs devient la « Fête du travail et de la concorde sociale ». La propagande vichyste y adjoint le nom du saint du jour, afin de montrer la place centrale du chef et de contribuer à son culte.
Description
Affiche réalisée par Roland Hugon.
L’affiche du 1er mai 1942 illustre bien la volonté du Régime de Vichy de fêter ce jour dans une ambiance sereine et apaisée : à gauche, la main de l’ouvrier, loin de son usine à l’arrêt, se tend vers un délicat brin de muguet tandis qu’un papillon volète tout près. Les revendications ouvrières sont oubliées.
Mot clé
Propagande
Travail
Pétain Philippe
- Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en captivité le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1918, il est frappé d'indignité nationale et déchu de sa distinction militaire en 1945.
Militaire de carrière s'étant démarqué à l'École de guerre de la doctrine dominante de l'offensive à outrance, il est sur le point de terminer sa carrière comme colonel lorsque la Grande Guerre éclate, en 1914. Chef militaire à l'action importante, il est généralement présenté comme le vainqueur de la bataille de Verdun et, avec Georges Clemenceau, comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917. Remplaçant Nivelle en mai 1917, il reste commandant en chef des forces françaises jusqu'à la fin de la guerre, bien que placé sous les ordres de son rival Ferdinand Foch nommé généralissime des troupes alliées après la rupture du front le 28 mars 1918.
Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, il est le chef de l'armée d'après-guerre. En 1925, il commande personnellement les forces françaises combattant aux côtés de l'Espagne dans la guerre du Rif, remplaçant le maréchal Lyautey. Devenu académicien en 1929, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre de février à novembre 1934, puis est nommé ambassadeur en Espagne en 1939, alors que le pays est dirigé par le général Franco.
Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940, après le début de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Il devient président du Conseil en remplacement de Paul Reynaud le 16 juin ; le lendemain, il appelle à cesser le combat. Selon la volonté d'Adolf Hitler, il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 avec le Troisième Reich, à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs constituants par l'Assemblée nationale, le 10 juillet 1940, il s'octroie le lendemain le titre de « chef de l'État français », à 84 ans. Il conserve cette fonction durant les quatre années de l'occupation de la France par l’Allemagne nazie.
Installé en zone libre à Vichy à la tête d'un régime autoritaire, il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales, dissout les syndicats et les partis politiques, et instaure une législation antimaçonnique et antisémite en août-octobre 1940. Il engage le pays dans la Révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944, est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, où il se rend aux autorités françaises, Philippe Pétain est jugé pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison par la Haute Cour de justice en juillet 1945. Il est frappé d'indignité nationale, condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort. Alors que la cour recommande la non-application de cette dernière en raison de son grand âge, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt sur l’île d'Yeu, où il est inhumé.
Hugon Roland
France
Fête du travail 1er mai 1942 France
1er mai 1942
Facettes
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